Tu lui ressembles tant (Alphée)

Voilà que j'étais arrivée ici à OceanSide depuis peu, ayant fuit Los Angeles, je n'en pouvais plus de cette ville, de ce qui trainait derrière moi, mes épaules épuisées par le poids de ce lourd passé, revoyant sans cesse la scène cette scène de ce soir si tragique en soi, se rémémorant les paroles de son père, tristes a tel point que le jour de l'enterrement je fondis en larme non pas pour la défunte personne mais pour la souffrance qu'éprouvait mon père Luke, car malgré tout il l'avait toujours aimé, Elle, Daria, celle qui me mit au monde vingt cinq ans plus tôt.

Je me dirigeais vers le centre commercial, devant me procurer toutes sortes de choses pour mon nouveau chez moi ainsi que refaire ma garde robe, car ici les shorts, jupes, étaient de rigueur sous un soleil brillant la plupart de l'année.

Mon premier arrêt, fut dans une petite boutique de luxe,oui lorsqu'on est fille d'un riche homme d'affaire, l'argent compte peu que l'on dépense ou non une petite fortune, mais peu m'importait , l'argent à quoi pouvait il bien servir dans mon cas? A ne pas avoir de souci de ce coté certes, mais a rien de plus, je ne pouvais en faire profiter mes proches n'en ayant pas de véritables ici. J'étais plutot solitaire depuis cette tragédie m'enfermant dans un silence car même après tout ce temps écoulé mon esprit était imprimé de cette soirée...et de ce qui avait suivit la semaine suivante...

Je franchis le seuil de la boutique m'arrêtant sur un petit ensemble simple de couleur blanc avec un simple motif, une fleur de monoï turquoise classe et distinguée je décidais de me l'offrir même si le prix en était exhorbitant et dnas ces cas là on dit merci papa...
Mais j'avais l'impression de ne pas méritée cet argent, il subvenait a mes besoin avec un compte en baque bien chargé, prise de remors s'il connaissait la vérité, j'avais donc pris la décision de me trouver un travail, chose faite puisque je travaillais dans un bar, gagnant ma vie par moi même non pas par manque de moyens vous l'aurez compris mais pour me sentir mieux quelque part...

Je relevais la tête, prenant le cintre ou l'ensemble y était perché et là, je crus succombé tant une jeune femme ressemblait à..à ma meilleure amie, Alphée! Cela ne pouvait être elle, cette journée promettait d'être longue et pénible tant mon passé me hantait de toute part...le regard figée sur cette personne qui lui ressemblait tant...

Quelle jolie ville, on dirait un décor de carte postale. Je me dirigeais vers le centre ville. Arrivée la veille il me fallait découvrir ma nouvelle ville. Une ville où personne ne saurait jamais rien. Cette ville était un petit paradis sur terre. JE regardai la gande rue et vis un centre commercial. Enfin un endroit où Je pourrais redevenir moi même.J'avais regardé les finances de mon père et il avait toujours de l'argent pour faire vivre un pays. C'était royal. Je pourrais dépenser, aller sur la plage avec des maillots de bain tout neufs et surtout, essayer d'oublier. Oublier l'horreur, oublier l'enfer et oublier mes actes. Pourquoi pas mener ici ma vie de riche héritière, boire et oublier? Oublier que j'avait perdu ma famille, ma meilleure amie, ma vertue et mon innocence.

Je traversai la rue et me dirigeai vers les magasins. J'allait commencer par refaire ma garde robe. Je venais de m'acheter une maison en bord de mer-une maison?Que dis-je? Une villa!- et le dressing de ma chambre était fait pour acceuillir un magasin de vêtement et de chaussures. Il lui fallait donc le remplir. Ensuite elle commanderait de quoi remplir sa cave de bon vins Français. J'aurais bien dit aussi remplir mon lit de beaux hommes mais je n'avais plus accéptée d'être approchée par un homme depuis mes déboires avec mon... mon fiancé. Ce mot m'écorchait la bouche pour parler de se porc grisonnant que mon père avait voulut que j'épouse.

Je secouais la tête énergiquement pour me débarasser des souvenirs pénibles. J'avais hâte de touver enfin un magasin. Un magasin de luxe bien sûr. Un où je ferais payer à mon père d'avoir voulu me marier. Satanés souvenirs ils rejaillissaient sans cesse. Il me fallait un peu d'alcool ou une amie pour me chasser ses mauvaises idées de la tête. Mais comment trouver une amie qui me comprenne sans lui avouer tout? De plus, depuis le départ d'Emy et mon ... mon... mon incident, j'étais devenu une personne que j'execrais, amère et froide, et surtout imbue de son rang. Mais c'était devenu ma carapace pour survivre et éviter d'avoir à tout recommencer. La seule personne avec qui j'avais vraiment eu un lien et aec qui j'avais toujours été naturelle était ma meilleure amie, celle qui était partie sans laisser d'adresse.

J'entrais dans un petit magasin de luxe. Lesprix dans la vitrine m'avaient interpellés. Ce top magnifique dans la vitrine, au prix inconcevable pour l'habitant moyen, serait bienôt le mien. J'entrais et me dirigeais directement vers le cintre portant une copie de ce top. Puis je commençais à flanner. Une vendeuse vint me demander si elle pouvait m'aider. En bonne capricieuse riche que j'étais devenue je la chassais d'un léger geste de la main. Aussitôt je m'en voulus. Mais il était trop tard. Peu importait il me fallait une nouvelle garde robe. Je continuais à flanner parmis les rayons.

J'entendis le carillion de la porte indiquer qu'un nouveau client venait d'entrer. Mais je ne me retournais pas, accaparée par un vision magnifique.Une robe bustier rouge avec plusieurs épaisseurs et surtout très courte. Je pris le cintre et me retournais. Je croisais regard ahuri d'une jeune femme. Une jeune femme qui avait vraiment l'air d'avoir vu un revenant. C'était tellement irréel que je mis un temps à la reconnaître. Aucun doute c'était elle, sinon pourquoi me regarderait elle de la sorte? Mais c'était incroyable, après toutes ces années, 4 ans exactement, combien y avait il de chance que je retombe sur elle ici. La machoire m'en tomba et je restais comme une idiote avec ma robe à la main. Les vendeuses devaient se demander ce qui se passait

Toujours le cintre en main, je le tenais fermement comme pour me raccrocher à quelque chose pour ne pas sombrer tant ce que je voyais me pétrifia. Une vendeuse près de moi se fit entendre et me regarda d'un drôle d'air avant de prendre la parole.

Tout va bien mademoiselle? Je peux vous aider?

Je tournais la tête en sa direction sortant de mes pensées, et sans trop réfléchir je lui tendis mon ensemble blanc ou était imprimé la fleur de monoï turquoise.

Je...je voudrais ce modèle en 38 s'il vous plait, et si vous pouviez l'amener en caisse , je suis pressée...

Remettant mes cheveux en place tant le stress me guettait, je suivis la vendeuse, qui devait me trouver bien pâle dailleurs, je n'avais qu'une seule hâte quitter les lieux et vite tant j'éprouvais un profond malaise. Je plongeais dans mon sac à main en ressortant ma carte Gold attendant que l'on encaisse mon achat, instinctivement, je lança un bref regard dans le miroir ou l'on pouvait entrevoir le fond de la boutique, je la voyais, elle était là c'était bien elle, enfin je crois...une telle ressemblance était elle possible? Non je ne pense pas...

Savait elle ce qui s'était passé pour ma ..pour cette histoire tragique? Bien sur elle avait du en entendre parler vu que nos pères étaient associés, mais ayant pris la fuite après les funérailles, qu'avait il été dit concernant toute cette histoire? Je m'était toutefois intéressée à l'enquête qui s'était divisée en plusieurs options, la première? Un cambrioleur, et la seconde? Chute accidentelle. La troisième, conflit familial...

Je m'aperçut que je fixais toujours le miroir aussitot je rabaissais le regard, la vendeuse arriva ma tenue en main, je lui tendis ma carte et régla mes achats.

Cela vous fera 120 dollars...

Je lui coupai la parole, la carte déjà tendue.

Faites vite s'il vous plait.

Je me faisais pressante, espérant ne pas croiser cette jeune femme qui ressemblait trait pour trait à mon ancienne meilleure amie Alphée, oui ancienne car qui pourrait encore vouloir d'une meilleure amie comme moi, l'ayant abandonnée sans aucun mot, aucune explication...Et donner des explications si c'était vraiment elle, la maintenant n'en serait que plus douloureux.

Reprenant ma carte et mon ticket de caisse je fis vite a tout prendre et remballer dans mon sac quittant la petite boutique, prenant une forte inspiration sans me retourner de peur de ne revoir son visage...

J'étais toujours plantée dans l'allée du magasin, ma futur robe à la main. Emy, c'était elle, quelle drôle de sensation, se dirigea en vitesse vers la caisse et paya rapidement.Elle préssa la vendeuse pour sortir plus vite.Elle fuyait, elle m'avait reconnue et elle fuyait! Mais pourquoi faisait elle cela? Elle allait passer la porte lorsque je réalisais que j'allais la perdre à nouveau si je ne faisais rien. Une sensation étrange me parvint, comme de l'adrénaline. Je courrais à la caisse, je jetais ma robe sur le contoir et dis à la caissière.

-Gardez moi ça je reviendrais aujourd'hui ou demain. Et si elle n'est plus là demain ça se terminera mal! débitais-je

J'attendis d'avoir vu le petit hochement de tête effrayé de la caissière et sortis en courant. Elle ne devait pas être bien loin. Non je la voyais de l'autre côté de la rue. Je taversait sans prendre garde aux véhicules. Un concert de klaxon retentit,une voiture pila et le conducteur m'incendia par la fenêtre de son véhicule. Je ne m'excusais pas, pas la peine il m'aurait oublié demain. Je courrais toujours, le raffut que je provoquais dans la rue était impréssionnant. J'arrivais entière de l'autre côté. Je tournais la tête à droite, à gauche. Enfin je la reperais. J'allais vers elle bien décidée à ne pas la laisser me filer entre les doigts. Elle l'interpella de là où elle était elle ne pouvait lui échapper.

-Emy! criais-je, Arrêtes toi nom d'un chien

Je la rattrapais en quelques enjambées et j'agripais sa manche. Je la forçais à me regarder en face. Je voulais savoir pourquoi elle s'enfuyait de la sorte. D'accord elle était partie sans une explication quatres ans auparavant mais c'était le passé. Je ne savais pas pourquoi mais peu m'importait je voulais la revoir, j'avais besoin de lui reparler. Elle me manquait attrocement.

-Emy, pourquoi me fuis tu? Tu ne me reconnais pas? C'est moi Alphée! Tu te souviens n'est-ce pas

Sur ma dernière question, ma voix avait prit une atroce teinte de supplication. Je m'en voulais d'avoir laissé passé cette question comme une supplique. Mais c'était Emy, elle ne pouvait pas m'avoir oublié. Moi sa meilleure amie d'avant.

Enfin sortie de la boutique et ayant traversée la rue a une vitesse folle, j'espèrais me fondre dnas la masse ou les rues étaient bombées de monde en tout genre, je presais lepas, en direction du centre ville. D'avoir revue Alphée m'avait perturbée à un tel point, que je ne savais plus quoi penser. Mon passé, celui que j'avais voulu laisser derrière moi me rattrappait, oui monpassé, car Alphée d'une certaine manière en faisait partie, elle avait été ma mailleure amie, celle que j'avais lachament abandonnée 4ans auparavant sans aucune explication, n'essayant même pas de reprendre contact avec elle plus tard.Certes cette idée m'avait traversée l'esprit plus d'une fois, des milliers de fois mais je devais tourner la page, couper les ponts et me refaire une vie, plus saine, loin de tout, loin de ceux que j'aimais...C'était un choix, mon choix, et chaque jour j'en subissais les conséquences, mais les cotoyer, rester près d'eux n'aurait fait que grandir en moi les remords, les regrets, me mettant en danger de craquer et d'avouer ce qui s'était passé cette nuit là dans la demeure familiale des Conway...

Je ne faisais attention à rien autour de moi, ni des passants, ni des bruits j'étais en ce moment avec moi même, dans mes pensées, dans ma bulle. quand soudain on m'attrappa par la manche de la veste ou me retournant je me retrouvais face à face avec ELLE, Alphée.

Je ne sus quoi dire ni quoi faire. Je la regardais elle était la même, vieillit de 4ans mais elle n'avait pas changée si ce n'est que ses cheveux avaient poussés de quelques bons centimètres, qu'elle se faisait plus adulte que dans mes souvenirs.

Alphée? Je...Comment vas tu?

Que voulez vous que j'ajoute d'autre, c'était minable, mon comportement était nul, mais jamais je n'aurais pensé me trouver un jour face a elle et encore moins dans cette ville.

Je n'en sais rien, je ne pensais que c'était toi...

Je regardais Emy, sidérée, si elle ne me fuyait pas, que fuyait-elle alors ? Elle paraissait mal à l’aise, comme si elle ne souhaitait pas me revoir. Que lui avais-je fait pour mériter un tel accueil après quatre années d’abandons. Avait-elle eu connaissance de ma tragique histoire ? Me considérait elle comme une meurtrière sans foi ni loi, elle qui était si vertueuse lors de notre amitié, la plus vertueuse des deux tout du moins. Moi je n’étais qu’une fille à papa, riche et capricieuse comme tant d’autres. M’en voulait elle de cela ? Je ne cessais de me poser ces questions en boucles pendant qu’elle ânonnait l’impensable mensonge, elle disait ne pas m’avoir vue. Ce n’était tout simplement pas possible, nous étions restée plantée l’une en face de l’autre, même de loin nous n’avions pu que nous reconnaître. Je la regardais toujours et la méfiance prit le dessus. Que savait elle du… problème pour me regarder comme cela. Peut être ne savait elle rien finalement il ne fallait pas se découvrir de suite. Je répondis, peut être avec un peu trop de véhémence.

-Comment ça tu ne pensais pas que c’était moi, je n’ai pas tant changé en quatre ans. Si ce n’était moi, qui fuyais-tu ? Y avait-il un fantôme autre que moi dans cette boutique ? Je ne comprends pas.

Je la regardais intensément. J’avais toujours pensé qu’elle avait été obligée de disparaître et que si je la croisais à nouveaux nous nous tomberions dans les bras. Puis avec les problèmes, le salaud à qui j’avais eu à faire, j’avais relégué Emy dans un coin de ma tête, sans l’oublier, mais recalé comme une réminiscence de ce passé à jamais perdu. Je ne pensais vraiment pas la revoir ici. Mais j’aurais imaginé un accueil plus chaleureux, passé la surprise le bonheur de se revoir devrait être au rendez-vous. Rien sur le visage d’Emy ne reflétait ce qu’il devrait refléter. On y décelait que la peur de je ne sais quelle bizarrerie. J’espérais de tout cœur que le malaise s’en aille et que nous puissions nous retrouver… comme avant. Mais avant quoi ? Son départ ? Mon acte ?

[dsl du retard et de la pauvreté de la réponse je ferais mieux laprochaine fois je le jure!]

Je bloquais sur elle, elle m'avait tant manqué, j'avais tant révé de cet instant, de ses retrouvaille savec ma meilleure amie, mais les choses n'étaient plus les mêmes. J'avais changé, j'avais fuit, j'avais changé de vie...

Je sentais les larmes me monter aux yeux, mais je me devais de ne pas paraitre ainsi devant Alphée. Que pouvais je lui dire? La vérité? Hors de question, jamais je ne le pourrais. Inspirant brièvement je devais trouver de quoi lui répondre, elle savait que je l'avais reconnu, on s'était fixées elle et moi.

Disons que j'ai été surprise de te revoir là, je...après tout ce temps.

Je secouais la tête ne sachant comment m'expliquer clairement sans avouer mon secret, ma venue ici a OceanSide.

Non, non, ce n'est pas ça enfin pas vraiment...Ne m'en veux pas, j'ai mal réagi, et puis le fait d'être partie il y a 4ans comme ça sans te donner la moindre explication...

Se justifier après 4ans a quoi bon? Je ne savais pas ce qu'elle était devenue, je ne voulais pas le savoir à cette époque, j'avais décidé de tirer un trait définitif sur mon ancienne vie et toux ceux qui en avaient fait parti dailleurs. Mais Alphée c'était autre chose, la seule que je n'avais jamais eu.

Je la regardais attentivement, chque trait de son visage, ses cheveux qui avaient poussés, la prunelle de ses yeux. J'étais heureuse de la revoir mais au fond cela me faisait tant souffrir, me ramenant à cette tragique époque, celle de la mport de ma mère.

J'aurai voulu la prendre dans mes bras, la serrer tout contre moi, mais je ne pouvais le faire, j'avais une sorte de blocage, impossible de réagir d'une certaine manière, j'étais tout simplement frustrée!

Tu es en ville de façon permanente ou bien...est ce que tu es simplement de passage?

Elle semblait indécise. Emy semblait ne pas savoir quoi dire et comment. Pourtant je n’étais pas un monstre, enfin pas quand elle m’avait quitté. Que pouvait-elle bien cacher pour avoir si peur de me revoir ? Elle devait avoir un secret, un qui l’aurait obligée à partir prématurément et sans explications, quatre ans auparavant. Qu’avait elle pu faire qu’elle ne puisse me dire ? J’avais toujours été là pour elle et elle pour moi. On se disait tout sans jamais rien se cacher. Elle devait vraiment avoir fait une chose horrible, comme moi pour avoir ce malaise qui la prenait en me parlant. Mon cerveau allait à toute allure pour décrypter les signes dans son attitude et sur son visage.

Soudain, je secouais la tête. J’étais devenue parano. Je voyais des secrets partout. Je croyais que tout le monde devait avoir fait quelque chose d’aussi horrible que moi. C’était sans doute pour me déculpabiliser. Toujours à chercher la petite bête chez les autres. Je n’avais plus confiance en moi et en ma bonté alors en celle des autres… Mais elle, elle avait été ma meilleure amie, et quoi qu’en dise le temps, elle le serait toujours. Si une personne méritait ma confiance c’était elle. Je la regardais encore une fois. Elle répondait anxieusement à mes questions et en posait de nouvelles. Je la regardais quand elle me dit qu’elle n’avait su comment réagir en me voyant alors qu’elle était partie sans explications quatre ans auparavant. Je souris, j’avais raison d’avoir chassé mes mauvaises pensées, ce n’était que de la culpabilité.

- Je … ce n’est pas grave Emy, on se fiche de ce qui a pu se passer, je suis heureuse de te voir ! Et je suis ici pour longtemps. Et toi ?

Je repris mes esprits, de l'assurance face à ma meilleure amie Alphée, jene devais pas paraitre bizarre, mais surprise sinon je finirais par me trahir même si le fait qu'elle ait dit "on s'en fiche de ce qui a pu se passer" me nouait l'estomac, car jamais je ne pourrais faire comme si de rien n'était. Mais je devais garder cela pour moi.

J'affichais un léger sourire sans pour autant me montrer enthousiate, ou encore la prendre dans mes bras. Je me contentais simplement d'enfouir mes mains dans les poches de mon pantalon, regardant brièvement autour de nous.

Moi aussi..je suis contente de te revoir en pleine..forme.

J'hésitais dans mes paroles,cela s'entendait mais je faisais toujours un blocage sur le fait de la revoir que mon passé ressurgisse.

Je vis ici maintenant,j'ai essayé Los Angeles mais cela ne m'a pas réussi alors j'ai débarqué à OceanSide et j'y ai acheté une villa.

Nous avions tant de choses a nous dire au fond, elle m'avait tant manqué, mais la revoir, me fit faire un bond dans le passé, elle n'y était pour rien certes, je devais prendre le dessus et renouer avec elle puisqu'elle disait qu'elle resterait en ville pour longtemps.

Ca te dirais d'aller boire un café ,il y en a un un peu plus loin, se sera plus agréable pour discuter.

Je lui lançais un sourire quelques peu soulagée qu'elle ne m'en veuilles pas et elle ne semblait pas s'attarder sur la raison de mon départ ce qui me soulagea fortement, du moins pour l'instant car je savais que tot ou tard le sujet viendrait à se poser.

Emy semblait gênée de me revoir. Pourtant il n’y avait aucune raison. Je ne comprenais pas vraiment mais je décidais d’essayer coute que coute de la mettre à l’aise. Elle m’avait trop manqué pour que je la laisse filer une nouvelle fois. Elle me dit être contente de me revoir. Malgré sont sourire son attitude laissait penser le contraire. Une fois de plus, l’idée qu’elle put être au courant de ce qui m’était arrivé me traversa l’esprit. Mais je chassais cette idée comme on chasse une mouche gênante. Je la regardais de nouveau et mon impuissance à comprendre ce qui ce passait m’énerva. Emy m’expliqua qu’elle avait vécu dans la cité des Anges mais qu’elle avait préféré venir ici. Je la comprenais sur ce point. J’avais moi-même essayé un nombre incalculable de villes en quatre ans et seule celle-ci me donnait envie de m’y établir.

Enfin elle proposa d’aller dans un café pour parler, que ce serait plus pratique. Elle esquissa même un sourire, sincère celui-ci, et il reflétait le soulagement. Je me dis que j’étais sur la bonne voie et me promis d’éviter le plus possible de parler du passé. Ne serait-ce que pour le mien et pour lui éviter d’être mal à l’aise avec son départ précipité. L’idée de prendre un café avec elle et de discuter me plut de suite et je souris de contentement. Mais j’avais un achat à finaliser avant.

-Oui ce serait bien. Si cela ne te dérange pas je vais aller payer rapidement mes achats et je te rejoins de suite.

Je fus tentée de lui dire de m’attendre et de ne pas disparaitre mais je me retins à temps, l’expression que j’utilisais souvent dans ces cas là «si tu promet de ne pas disparaître j’arrive de suite » me paraissait ici très peu appropriée. Je me dirigeais au pas de course – autant que le permettait mes talons – vers le petit magasin que je venais de quitter. Je payais mon petit haut et la belle robe rouge. La vendeuse esquissa une expression de grande surprise en me voyant arriver et celle-ci s’accentua lorsque je sortis ma carte de paiement à retrait illimité. Elle avait dû penser qu’elle ne me reverrait pas de si tôt après ma fuite. Je ressortis, mes achats sur le bras, me dirigeais vers le petit café. Je pris place en face d’Emy.

-Voilà c’est fait. Désolé mais je ne pouvais pas laisser échapper ses merveilles. Lui dis-je avec un grand sourire encourageant.

Je ne savais comment réagir face a ce fantôme de mon passé, j'avais tenté en vain de m'éloigner de tout et tous, même si ce qui s'était passé quatre ans plus tôt me hantait chaque nuit me faisant me réveiller en sursaut et en âge au beau milieu de la nuit que j'en avais décidé de me trouver un job nocturne pour éviter ses crises d'angoisse tant la scène défilait sans cesse dans ma tête, me projettant de nouveau dans mon ancienne demeure familiale revivant chaque moment comme si j'avais un bon dans le temps, tant tout me semblait réel même si ce n'était qu'un souvenir de se drame.

Elle accepta mon offre mais avant elle devait régler une denrière chose, probablement ses achats faits dans la boutique ou nous nous étions retrouvés par hasard.

D'accord, je vais prendre place là bas et t'y attendrais.

Je la vis s'éloigner d'un pas préssé comme si elle avait peur que je ne m'échappe une nouvelle fois, mais fuir je ne le pouvais plus et j'aimais cette ville, elle m'avais adopté tou comme je l'avais fait envers elle.

Assise tranquillement a la terrasse du café, je la revis après un moment, je ne pus faire autrement que de sourire tant le fait de la revoir me fit plaisir au fond, elle était ma meilleure amie, nous avions grandi ensemble mais maintenant nous étions devenues de parfaites étrangères depuis ces dernières années, ne sachant pas ce qu'était devenue l'une comme l'autre.

Oui cette boutique a beaucoup de belles choses je dois l'avouer.

Nul n'est ce pas? On se retrouve après quatre longues années et de quoi parle t on ? De vêtements!!

Alors comment te portes tu depuis..la dernière fois?

Une question banale normalement, mais qui pour moi avait un tout autre sens, mais cela fut trop tard je me devais de faire comme si rien ne s'était passé mais ce n'était pas facile. Elle devait m'en vouloir de l'avoir abandonnée comme cela sans un mot, sans un coup de fil, mais a l'époque je ne m'en sentaispas capable et encore moins aujourd'hui ou le temps avait passé. Qu'aurais je pu lui dire? Comment lui expliquer? J'avais entrainer la conversation sur un terrain glissant.

Je n’avais pas loupé le sourire d’Emy en arrivant à la table. Cela me fit penser que rien n’était perdu, avec le temps nous pourrions recoller les morceaux. Elle me répondit en parlant de la qualité des vêtements du petit magasin. J’étais d’accord mais pas question de passé la discussion là-dessus. Nous avions tellement d’autres choses à nous dire. Elle sembla elle aussi trouver que cela ne devait pas être notre priorité. Elle me demanda comment j’allais depuis la dernière fois. Je remarquais qu’elle avait buté sur la fin de sa phrase. Elle avait en effet mit le doigt sur son départ. Il allait être difficile de m’en tenir à mon idée de départ, ne pas aborder le sujet. Il fallait que ce soit elle qui me parle. Peut être que si elle me disait pourquoi elle était partie je lui dirais la vérité sur les événements qui m’avaient fait quitter la ville à mon tour. Mais pour le moment il était hors de question de lui révéler quoi que ce soit. Je ne me rappelais même plus si elle avait été mise au courant de mes fiançailles à mes sept ans. Mais je n’y ferais pas allusion. Pas tout de suite du moins. Peut être distillerais-je quelques allusions au fur et mesure. Mais pour le moment il fallait trouver une histoire sans mensonge, avec juste quelques omissions.

-Oh ça va bien moi tu sais * excepté les abominations de mon adolescence tout beigne pensais-je* Je ne suis pas restée en ville. Je change de ville tous les trois ou quatre mois depuis quatre ans *pour ne pas être retrouvée et reconnue par la police ! Pensais-je à nouveau* Mais j’en ai marre et j’ai eu un vrai coup de cœur pour cette ville. Et toi ? Comment ça va depuis tout ce temps ?

Et voilà, le mensonge par omission ne me plaisait pas mais j’y étais forcée. Comment réagirait elle en apprenant mon passé ? Surement qu’elle me prendrait pour le monstre que j’étais et qu’elle me délaisserait, encore.

Elle me semblait tout à fait à l'aise alors que moi je ne savais toujours pas comment me comporter avec elle. C'est vrai je l'avais abandonnée comme ça du jour au lendemain sans aucunes nouvelles depuis des années, peut être m'avait elle cru morte ou bien si elle avait eu des nouvelles par mon père lui avait il dit que j'étais parti à Los Angeles du moins que j'y avais séjourné pendant quelques temps.

Elle ne semblais pas m'en vouloir, elle était heureuse de m'avoir retrouvée, moi aussi dailleurs mais la revoir impliquait également revivre mon passé d'une certaine manière. J'aurai voulu partir en courant tant je ne me sentais pas a ma place en sa compagnie, que cela me rendit un instant triste. Maisje me devais de ne rien faire paraitre et d'être fausse, oui fausse je ne devais pas faillir devant elle ni lui raconter ou fourcher sur mon ancienne vie, celle au temps ou je vivais a Chicago.

Je vais plutôt bien, Los Angeles n'était pas pour moi alors j'ai errer et suis tomber amoureuse de cette ville, et j'ai décidé d'y résider tout bonnement.

Elle avait employé "depuis tout ce temps", cela me fit sursauter intérieurement. Oui il s'en était passé des choses, certes je n'avais plusla petite vie de fille gatée par papa tant je voulais me prendre en main, et vivre sur son compte était une chose qui me gênait désormais puisque je me sentais et j'étais coupable du malheur de mon père concernant le décès de ma pauvre mère. JE me souviens de soi disant retour a Chicago le lendemain du drame ou mon père anéanti était assis sur le fauteuil du salon de la demeure familial , les yeux embués se proternant devant moi, tnat il se sentait coupable du sort de sa femme, se croyant fautif de sa mort. Je sus à cet instant que révélé la vérité aurait été pire alors j'avais préféré garder le silence ne versant pas une seule larme car ces derniers jours avant cet accident, cette femme , ma mère était une autre personne, une étrangère à mes yeux pour qui elle n'avait plus aucun respect je la haissais...

Alors dis moi tu es venue seule à OceanSide ou es tu accompagnée?

Elle était jolie alors je me demandais si elle avait un petit ami juste par curiosité et essayant de changer la direction de la conversation.

La conversation commençait à devenir normale. La gêne semblait s’effriter au fil des minutes. Mais ce n’était pas encore une grande discussion entre deux meilleures amies. Mais il fallait du temps pour cela. Je ne m’impatientais pas et essayait de mon mieux d’avoir l’air détendue et parfaitement à l’aise avec elle. Elle avait apparemment elle aussi beaucoup errer avant de tomber amoureuse de la ville. Cela ne m’étonnais pas, nous avions toujours eu à peu près les même goûts et cela ne semblait pas avoir changé. Elle sembla perdue dans ses pensées et je ne cherchais pas à la tirer de là.

Je ne savais toujours pas comment réagir lorsqu’elle me posa LA question. Soudain, m’apparut le visage de mon ancien fiancé, le visage d’abord avenant de la première rencontre, puis celui répugnant des sévices, ensuite celui de la victime que j’avais séquestré pour enfin finir par le visage mort de l’homme que j’avais… Je sentis les muscles de mon visage se crisper légèrement et fis un effort pour me détendre. Un copain ? Jamais je n’avais eu de relation sérieuse avec un homme. L’autre raclure qui se prenait pour mon fiancé avait tout faussé. Comment vivre avec cela maintenant.

Il y avait bien eu des jeux de séduction poussés avec certains hommes en soirée, mais ils étaient le plus souvent éconduits bien avant d’atterrir dans mon lit. Je n’arrivais pas à passer le pas et beaucoup m’avaient traité de « salope » et d’aguicheuse. Les seuls qui s’étaient invités sous ma couette, et cela n’avait jamais dépassé l’histoire d’un soir, l’avais pu grâce a un trop plein d’alcool en soirée. Je décidais tout de même de lui répondre par l’humour pour éviter de trop m’appesantir sur cette histoire.

-Oui je suis accompagnée de mes chiens. Dis-je en souriant. Il faudra que je te les présente. Sinon il n’y à personne d’autre. Et toi ? Tu as quelqu’un dans ta vie ?

Je lui demandais en remarquant que je ne m’étais même pas posé la question. Je m’en voulus et me promis de faire plus attention à elle.

Les choses étaient vraiment bizarre, notre relation n'était plus la même et ne serait plus jamais la même je le savais mais elle? Alphée ? Le savait elle?
On aurait pu faire tant de chose pour essayer de redevenir celles que nous étions autrefois que cela était impossible! Comment redevenir ces deux jeunes filles, gatées par leurs pères, riches hommes d'affaires, alors qu'un grand malheur avait frappé à notre porte? Tout était bel et bien fini, notre ancienne amitié ne serait plus mais nous pouvions recommencer tout doucement à nous cotoyer, a nous voir, a s'appeller. Tant de questions que cela me fit soupirer.

Je mis mise à sourire lorsqu'elle avoua partager sa vie avec des chiens, au moins elle n'avait pas de problèmes relationnels avec son petit ami, pas comme moi.

Oui et non...

Je fis une légère grimace la regardant tout en replacant une mèche de mes cheveux.

A vrai dire j'ai un petit ami, mais on ne fait que s'entrevoir ces derniers temps sinon j'ai pleins d'autres amis. Quant aux animaux c'est une chose que je n'ai pas et puis je n'ai pas le temps pour ça.

Elle se souvenait que toute petite son père ne voulait qu'elle ait d'animaux et comme nous passions parfois la plupart du temps au bureau cela lui avait été formellement interdit.

Ton père ne plus rien dire concernant le fait d'avoir des animaux de compagnie.

Je prenais cela a la rigolade, jen e savais pas ce que devenais mon père et le sien, on s'appelait quelques fois et encore par messages différés mais nous ne parlions jamais vraiment de nos vie nos conversations s'érrêtaient à cela " Ca va? Oui et toi? Ok et à Bientôt"

Un serveur vint s'occuper de nous pour prendre notre commande je regardais Alphée.

Vas y c'est moi qui t'invite pour me faire pardonner de mon attitude désinvlte de tout à l'heure.

J'attendais qu'elle choississe et prendrais la même chose qu'elle pour faire simple.

Emy répondit que oui et non elle avait quelqu’un. C’était assez étrange comme réponse. Elle grimaça légèrement et toucha ses cheveux. Comme si elle était gênée d’en parler avec moi. Pourtant avant nous nous disions tout. Mais le temps avait passé et rien ne serait plus jamais comme avant. Bien sûre, si elle le voulait nous pouvions recommencer une relation d’amitié. Peut être même à nouveau une forte amitié, mais jamais ces quatre années ne s’effaceraient. Nous ne pouvions plus être des sœurs. Des amies peut être, mais plus les meilleures. A moins de tout se raconter, chacune dans le détail, sur nos dérives respectives. Mais je n’y étais pas prête et je ne pensais pas l’être un jour. Je voulais oublier. Emy lui expliqua alors que son petit était peu présent dans sa vie, mais qu’a par ça elle avait beaucoup d’amis et pas d’animaux de compagnie. Puis elle fit allusion à mon père qui effectivement ne voulait pas que je ramène d’animaux à la maison.

-Oui il ne peut plus rien y redire maintenant

*Et tu n’imagine même pas à quel point il n’a pas sont mot à dire* pensais-je. En effet, pour sauver sa carrière, son honneur, son image et surtout sa fortune, il était à mes pieds pour tout. Mes paroles avaient force de loi avec lui. Il ne risquerait pas de faire ressurgir notre vieille histoire et surtout se sentait coupable, et il pouvait, de ce qui m’était arrivé. D’ailleurs, je lui en voulais à mort et il n’avait absolument pas intérêt à croiser mon chemin, même si je ne m’abaisserais plus jamais à tuer, il ne méritait même pas que je lui adresse la parole. Je le haïssais comme jamais une fille n’avait pu haïr son père. Et il le savait, il en était torturé et même si cela ne me faisait aucun bien, cela ne me faisait pas de peine non plus. Emy me dit qu’elle m’invitait pour se faire pardonner son attitude précédente à la boutique. N’étant pas du genre à discuter pour savoir qui paie quoi et surtout sachant qu’elle le pouvait j’acceptais directement en me promettant intérieurement de bientôt lui rendre la pareil.

-Très bien, mais alors tu es obligée d’accepter que la prochaine fois je t’invite. Mmmh je vais prendre un Bella Luna s’il vous plait !

C’était une boisson que j’avais découvert depuis peu. Comme finalement il faisait trop chaud pour prendre un café ou un thé j’avais opté pour un cocktail aux fruits sans alcool. C’était un cocktail avec dus jus d’ananas, jus d’orange et du citron vert, c’était très frais et désaltérant et les fruits étaient bons. Je me tournais vers Emy, attendant qu’elle commande pour pouvoir continuer cette conversation. Je commençais à me sentir presque à l’aise mais ce n’était pas encore ça. J’espérais tout de même que cela irai mieux au fil des jours avec Emy. Une question me vint à l’esprit.

-Au fait, tu vas à l’université de Oceanside ? Moi je viens de m’y inscrire.

Comment était ce possible que ma meilleure amie de toujours soit devenue en l'espace de quatre ans une pure étrangère? Cela me fit mal au coeur. Sans chercher plus loin je partis sur une partie du passé.

Es tu toujours en contact avec ton père malgré la distance? Personnellement avec le mien on s'apelle vite fait histoire de savoir nous allons et c'est tout, et je me demandais si c'était pareil pour toi avec ton père?

Pourquoi avais je dit cela? Aucune idée. Mais mon père au fond ma manquait teriblement et le revoir serait bien trop pour moi, il se croyait fautif de la mort de ma mère alors qu'en fait j'étais la ce fameux soir, je l'avais su mourir sous mes yeux la laissant derrière moi soulagée qu'elle est subi no n pas ce sort mais tant pour elle même qui perdait la raison suspicieuse de tout et devenue si méchante que je ne l'a reconnaissait pas. Bref, allions nous évoquer d'autres choses remontant a cette époque ou découvrir un peu ^plus le passé de l'autre?

J'étais nerveuse, soucieuse je ne m'en cachait pas car je ne le pouvais pas et Alphée n'avait jamais quitté Chicago sans raison je la connaissais bien malgré tout, et ce depuis que nous étions toute petite.

Je n'étais plus la Emy qu'elle avait connu, j'étais tout le temps sur mes gardes, faisant attention a mes moindres fait et geste et jamais jen'avais évoque le fait que j'étais jeune héritière d'une fortune colossal pour ne pas attirer l'attention sur moi, mon passé ou la mort de ma mère et puis excepté ma villa je ne faisai pas voir ma richesse, j'étais simple en tout point tant matériel que vestimentaire et tout le reste...Mais ma villa était comme ma barricade, mon chateau fort inviolable.

Emy semblait en plein réflexion intérieure. J’arrivais toujours à déchiffrer ses émotions sur son visage, comme autrefois. Mais ce n’était plus pareil. Son visage avait changé, dans ses yeux on y lisait désormais de la méfiance et une douleur profonde alors qu’avant on ne pouvait y lire qu’une joie de vivre proprement envoutante. Son visage semblait aussi plus mûre mais comme celui d’une enfant qui aurait dû grandir vite pour survivre. Peut-être me trompais-je, après tout cela faisait quatre ans que je ne l’avais vue. Elle me posa une question on ne peut plus délicate.

Es-tu toujours en contact avec ton père malgré la distance? Personnellement avec le mien on s'apelle vite fait histoire de savoir nous allons et c'est tout, et je me demandais si c'était pareil pour toi avec ton père?

Je ne savais pas trop quoi lui répondre. Devais-je lui dire que j’étais en froid avec mon père, et ce pour toujours, et que le seul lien que j’avais avec lui était ma carte bleue ? Peut-être après tout que si je ne lui mentais pas sur ce point et prétendais ne pas pouvoir parler des raisons de cette brouille cela serait mieux. En outre, malgré la séparation, elle saurait toujours reconnaître ce que je lui dissimulerais, comme avant. Je préférais jouer la prudence.

-Moi je n’ai que des contacts très limités avec mon père. Nous sommes en froid prolongé depuis quatre ans. La seule chose qu’il fasse pour se faire pardonner d’être un mauvais père est de me laisser utiliser son argent à ma guise. Et comment va monsieur Conway ?

J’espérais qu’elle ne poserait pas trop de questions car je ne voulais pas commencer à lui mentir. Mais pour ne pas qu’elle lise un premier mensonge sur mon visage je ne lui avais pas caché la situation avec mon père. A ce moment là mon portable vibra, je le sortis de ma poche pour regarder en m’excusant auprès d’Emy. C’était un sms de mon père justement, il voulait savoir comment se passait mes premiers jours dans une nouvelle ville, je ne lui disais jamais où j’étais, et savoir pourquoi je l’avais délesté de quelques millions de dollars récemment. J’écrivis rapidement et en faisant en sorte qu’Emy ne puisse pas voir l’écran. "Je m’instal Dfinitivement ds ma nvel vie. Les millions=nvel villa. Tkt pas d’otre grosse Dpense en vue." Comme d’habitude je ne demandais pas comment il allait ni ce qu’il faisait. Je relevais la tête et souris à Emy pour lui signifier que je l’écoutais à nouveau.

[Question : Est-ce que un jour tu crois qu’il faut qu’elles partagent leur secret ou pas ? Je sais pas trop ce qui serait le mieux et le plus plausible alors …^^]

Je me disais bien que quelque chose l'avait poussé a partir de Chicago et là après ce qu'elle venait de me dire je sus je ne sais comment que son père devait être pour quelque chose dans son départ d'il y a quatre ans.

Elle avait toujours un compte en banque bien garni apparemment tout comme moi, même si jene touchais pas a ce que mon père me donnait chaque mois, préférant me débrouiller seule par mes propres moyens, ne vouant pas qu'on me voye comme une fille à papa, dailleurs personne ne savait qui j'étais réellement, oui Emy Conway vivant ici depuis 3 ans mais a part cela je n'avais jamais divulgué le fait d'être l'unique fille d'un très grand homme d'affaire reconnu dans le monde. A quoi bon ? Au moins les gens m'appréciait pour ce que j'étais.

Je n'en sais rien, on ne se parle que très rarement au téléphone, nos horaires sont totalement décalées, mais je pense qu'il va bien.

C'était une chose délicate pour moi de parler de lui, de mon passé, je me sentais coupable de le savoir si mal au fond de lui se croyant responsable de la mort dema mère alors que ce n'était autre que moi qui l'avait faite qu'elle se tue d'une certaine manière.

Nos deux pères associés peut être devaient ils parler de leurs vies respectives, de nous Alphée et moi a savoir ce que nous devenions, et le fait que ma ex meilleure amie et moi ne soyons pas proches de nos pères étaient une chance en soit, car ni elle ni moi ne savions qui sr'étaient passées ces quatres dernières années.

Alphée, j'aimerais te demander une chose si tu le permets? Personne ici ne sait qui je suis, jeune héritère d'un très grand homme d'affaire et je tiens a ce que cela reste entre nous maintenant que tu as débarqué en ville et que tu y es installée.

J'ai des amis de vrais amis qui m'aiment pour ce que je suis, me trouvant simple, modeste et je ne voulais pas que cela changent. Jamais aucun de mes amis n'étaient venus chez moi dans ma villa et quand bien même ils me poseraient une question a ce sujet que j'inventerais un mensonge, comme quoi que j'en avais hérité d'une vieille tante ou autre.

Je regardais Alphée buvant mon cocktail par petites gorgées avant de ne finir le verre tant j'étais stressée de sa venue en ville. Comment allaient se dérouler les choses maintenant. Je la regardais attendant une réaction de sa part n'ayant qu'une envie partir et fuir être loin d'Alphée, de mon passé...

(Disons qu'on pourrait poursuivre chez moi,je partirais et toi vexée de la chose tu te pointes chez moi et la ca clasherait, ne pouvant plus faire comme si elles étaient des étrangères alors qu'en fait elles étaient comme des soeurs... qu'en dis tu?Sinon rep une dernière fois a celui ci et on entame le nouveau?)

Emy ne semblait pas savoir comment allait son père. Ou du moins pas précisément, elle devait comme moi avoir quelque chose qui l’avait éloignée de son père. Mais contrairement à moi ce n’était pas la haine qui s’entendait quand elle parlait de son père mais de la tristesse. Les raisons qui l’avaient éloignée de son père n’étaient pas du même type que celles qui m’avaient éloignée du mien. Je me demandai une nouvelle fois si un jour nous en viendrions à nous révéler la vérité sur ses quatre années de séparation. Mais je savais qu’il serait dur pour moi de lui révéler la part qu’avait eu mon père dans mon malheur quand pour elle il n’était jamais apparut comme un mauvais bougre. Il avait toujours été gentil avec mon amie, un peu rude parfois mais toujours gentil. Et elle il n’avait pas essayé de la marier.

Puis elle me demanda quelque chose qui prouvait que les années avaient passé et que nous n’étions plus les mêmes. En effet, elle ne voulait pas que je révèle à Oceanside qu’elle était très riche et préférait que ses amis l’apprécie pour ce qu’elle était et non pour son argent. Le fait qu’elle me demande cela montrait aussi que j’avais changé malgré elle. Moi, même si je me servais toujours de l’argent de mon père j’avais arrêté d’être la gosse de riche par excellence. J’aimais autant une visite dans un musée qu’une sortie shopping, j’aimais discuter avec des gens de tous âges et tous horizons et non plus qu’avec des gosses de riche comme moi. Et j’avais décidé de faire des études pour avoir un métier et un jour arrêter de taxer mon père. Cependant, mes amis devaient me prendre comme j’étais, une ancienne capricieuse en voie de guérison et riche. Je commençais d’ailleurs à savoir repérer les profiteurs de ceux qui étaient réellement mes amis.

-Je ne dirais rien Emy ne t’en fais pas. Mais j’ai changé tu sais. En tout cas j’essaie de tout mon cœur de changer. Je ne suis plus la fille débauchée et complètement obnubilée par l’argent que tu as connue.

Le terme « débarqué » ne m’avait pas échappé et laissait supposer qu’elle n’était pas si heureuse que ça de me revoir. Mais je ne m’attardais pas sur cela, il fallait que je sache si oui ou non nous pourrions à nouveau être amies. Je n’espérais pas bien entendu que nous redevenions comme avant. Cela me paraissait impossible, à moins de vraiment tout ce dire, mais même cela ce n’était pas sure, ça pouvait tout briser. Je voulais juste qu’il reste au moins un peu d’amitié entre nous. Je pris mon courage à deux mains pour le lui demander.

-Emy, excuse moi de te le demander comme ça mais, ça te dérange que je sois ici, à Oceanside ? J’ai l’impression que cela ne te fais pas plaisir de me revoir.

Et voilà ou jene voulais pas en venir que Alphée tapa dans le mille! Dans d'autres circonstances, la revoir m'aurait fait plaisir, mais là, la revoir me forçait à me retrouver face à mon passé, à tout ce que j'avais voulu échapper, mon père,mon ancienne demeure ou j'avais vécu avec mes parents pendant les 16 premières années de ma vie, ce qui s'y était passé et de fuir devant le désarrois de mon père, prit de remord par le décès de sa femme causé en partie par ma personne.

Je l'écoutais mais je ne pus affronter la situation je finissais mon verre, regarda brièvement ma montre et me leva mon sac en main ou j'y fouillait pour en sortir mon port-feuille et déposa un billet pour régler la note ainsi qu'un pourre-boire.

Désolée je dois y aller!

Sans même un regard amical ou autre, je remis mes affaires dans mon sac que je mis en bandouillère mes achats dans l'autre et parti sans même me retourner, je ne pouvais lui faire face.C'était bien trop dur. Tant de choses se bousculaient dans ma tête que j'étais totalement perdue.
Elle n'avait pas l'air de me suivre et tant mieux, même si je comprenais qu'elle devait être plus que stupéfaite que j'ai agi de la sorte.
Je continuais ma marche puis tourna au coin de la rue...

SUJET TERMINE

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