Tyler J. Perkings x) FINI

C'est assez étrange, cette façon qu'a votre vie de prendre des détours inimaginables. Naître, vivre, mourir. L'histoire de la vie, l'histoire de tous.
Je suis né il y'a 22ans à Londres en Grande Bretagne. Prématuré j'ai reçu toute l'attention qu'on doit à un enfant, mais sur dose sûrement. Sans cesse surveillé et ce, tout au long de mon enfance, je pensais être soulagé quelque peu de la pression parentale quand Stella est née. Erreur, mes géniteurs ont redoublé leur vigilance, surtout mon père. J'étais 'l'Ainé' désormais, je n'avais pas le droit à l'erreur, je devais montrer l'exemple à ma soeur et être forgé pour reprendre les rennes de la maison si mon père venait à nous quitter prématurément... Ajoutez à ça un qu'il était féru de sport qu'il m'a toujours poussé à en pratiquer alors que j'avais horreur de ça, qu'il me poussait sans relâche à être le meilleur. Je ressentais une pression énorme dans tout ce que j'entreprenais, je devais montrer au mieux mes capacités, toujours aller jusqu'au bord de mes limites dans tout. Tout le temps. Je pensais que tout s'arrêterai quand j'aurais atteind le but fixé par mon père, seconde méprise, plus j'atteignais les grandeurs, plus il élevait le niveau. En y repensant, peut -être qu'il s'est vu à travers moi. Peut -être qu'il a vécu ce qu'il aurait voulu vivre si ma mère n'était pas tombée enceinte...
Son entrainement a pourtant porté ses fruits, j'ai été le meilleur. En sport, en maths, en littérature, en Français, en musique ... Surtout en musique, même si mon père trouvait que c'était une perte de temps. Je suis devenu l'homme de la maison trop tôt, je l'ai retrouvé pendu j'avais 13ans. Je le revoies encore, bleu et rigide. C'est moi qui l'ai trouvé. Ma mère ne s'en est jamais vraiment remise, elle a voulut déménager. Quitter Londres et ses souvenirs. Nous sommes venus ici.
J'ai été au collège puis au lycée, mais j'avais toujours cette pression encrée en moi. Même si mon père était mort, elle ne m'avait pas quitté. Elle me rongeait,me rendant la vie impossible à certains moments. Je crois que tout à basculer en 2ème année au lycée...
Je ne vis plus chez ma mère, je l'ai quitté en allant à l'Université. Je pensais qu'en m'éloignant, ce sentiment pressant m'abandonnerai lui aussi ... Non plus, je vis sur le campus et partage à mi temps ma chambre, mon colocataire dors en général chez ses conquêtes. Mais même seul, j'en ai besoin, j'en veux toujours... de cette pression.