Comment t'aider? (Tyler)

Nous commençames à marcher. Suivant le sens qu'Emy prennait avant de me repérer. Je me controlait du mieux que je pouvais, respirant aussi calmement que possible pour ne pas dévoiler un trouble plus grand que celui qui était déjà visible. Mes mains jointes le long de mon torse se tordaient, je jouais avec mes doigts discrètement, tentant de ne pas laisser gagner la nervosité. Vivement qu'on arrive au café.
Elle m'interpella à nouveau, d'une voix calme et posée, elle s'inquiètait, comme toujours. Il s'en voulait de lui faire subir ça, au fond il savait bien qu'elle n'était pas là pour rien. C'était sa meilleure amie, et bon sang il ne lui rendait que très rarement la pareille. Il se contenta de laisser échapper des sons rauques provenant du fond de sa gorge pour aquiecer. Oui il avait passer une sale nuit, il n'avait plus rien, il n'avait pas penser qu'en faisant une soirée chez lui, ses réserves seraient vite amoindries et qu'il serait mal après. Il comptait sur la prestance des gens à ne pas tout s'envoyer. A croire qu'on ne pouvait compter que sur soit même. Ses invités avaient vidé son stock, il devait se refournir et vite, mais un dimanche ....
Décrocher ?! Ce mot lui serra le coeur, les larmes lui vinrent aux yeux, elle aimerait tellement le voir tout abandonner. Elle avait même aidé à lui payer une cure il y'a quelques temps. Rien n'avais fonctionner car Tyler se procurait son nécessaire dans le quartier de la clinique réservé à la psychiatrie.
Ils relacha sa nervosité dans ses bras et une de ses mains vint attraper celle d'Emy auprès de lui. Il la serra, fort.

- Je sais ... Mais ... Je peux pas.

Emy s'arreta presque surprise ou affolée, la main que tenait Tyler était rouge d'être trop sérrée, il la relacha et tous deux purent constater que le jeune homme était pris de tremblements. Il équarquilla des yeux brillants sur ses membres. C'en était à ce point.

- Je ... Emy... Emy s'il te plait.

Elle hésita et termina par fouiller dans son sac et lui tendre une boite orange pleine de pillules.

Elle tenait la boite de cachets fermement. J'aurais voulu je lui aurait arraché des mains, mais son amitié perdrait sa valeur, je me contenait du mieux que je pouvais, perdant cependant patience. Sa morale ne tarda pas, elle lui avait déjà faite des centaines de fois si ce n'est plus. Toujours dans le même sens, arrêter. Elle avait été jusqu'a m'envoyer en cure, à cette époque c'était vrai que j'étais tombé bas. Mais j'avais reprit le contrôle, m'étais forcé à ne pas céder, les doses que je prenais étaient moins fortes, mais je continuais. Ce faux espoir gachait la vie d'Emy. Je finis par baisser la tête vaincu, lorsqu'elle me demanda encore une fois de pouvoir m'aider.

- Tu peux pas.

Je l'avais murmuré, d'une voix faible mais dure. Je savais que de toute façon, tout finirait pas le tuer. Mais est ce que je n'attendait pas ça justement. L'ultime délivrance de tout. Le fait que la jeune femme renforce sa voix et me parle de mon entourage lui serra le coeur. Au fond qui comptait vraiment à mes yeux ? Et pour qui, à part Emy, comptais je moi même ?
Si peux de gens ...Je ne peux même pas compter sur ma famille. Que faire avec une mère en loque et une soeur désabusée ?
Emy soupira et éttouffa un sanglot en lachant dans ma main la boite de pillules. Je tremblait tellement que je n'arrivais pas a ouvrir le couvercle. Je s'énervais et du souffler pour me controler. Je ne pris même pas la peine de lire ce qu'était dans la boite, j' attrapais 5 comprimés et les avala. Lorsque je releva la tête, les yeux embués de larmes de frustration, Emy n'était plus là, elle avait avancé pour ne pas assister au spectacle navrant. J'attendis un instant, elle n'avançait plus. J'attendis que les comprimés s'imprègnent dans mon sang et me soulage. Je m'appuyais contre le mur et sentit peu à peu mes muscles se détendre. La sensation de chaleur me quitta au bout d'un moment, je reprenais vie presque. Une fois sur, je me dirigea vers mon amie, elle n'avait pas réussi à partir, dos à moi elle attendait que je termine mes affaires. J'étais désolant et je le savais, mais j'étais aussi désolé de lui faire subir ça. Je l'enlaçais alors tendrement, enfouissant mon visage dans ses cheveux.

- Emy je suis désolé ... Merci. Je suis désolé, escuse moi.

Elle s'écarta de mon étreinte au bout de quelques minutes, le temps de se calmer certainement. Reprenant notre marche, elle se tenait loin de moi et baissait la tête sur ses pieds, d'une voix emplie de sanglots elle me questionna. La même et ultime question qui me forçait à m'en vouloir pour ce que je faisais. Mais même ses mots ne parvenaient pas à me faire cesser. J'avais bien essayer mais rien n'y faisait.
J'enfouie mes mains dans mes poches de jeans, bien profondement, les poingts serrés. J'étais tendu, normal après ce qu'elle venait de me dire, en pleine rue là, après m'avoir donné une dose pour que je ne m'éffondre pas littéralement sur le bitume. Je vais lui faire honte. A un tel point. Elle ne m'avait jamais parlé comme elle venait de le faire, baissant les bras, avouan qu'elle tenait à moi par dessus tout. Je savais ça, mais pas à ce point.
Lorsqu'un 'Je T'aime' sortit de sa bouche, parole amicale, mon coeur se serra et mes yeux s'équarquillèrent, je pris peur de la véritable signification de sa déclaration. Il n'avait rien d'un 'Je t'aime' qu'on balance à son ami comme ça.. Je m'inquiètais d'autant plus que lorsque je la regarda en face, yeux dans les yeux, son regard embué de larmes me fit ouvrir la bouche. Je pris le temps de réfléchir, et ne répondit rien. La même manoeuvre avec Emy, toujours resté muet pour ne pas risquer daggraver mon cas ... Je quittais de nouveau ses yeux tandis qu'on atteignait la terrasse d'un café en plein centre ville. Nous n'avions pourtant pas autant marché que ça ! Si. Le soleil matinale brulait délicieusement mon visage que je lui offris dès lors qu'on eu commandé. Un capuccino pour Emy, un café serré pour moi. J'étendais mes pieds sous la table, gardant mes mains au fond de mes poches. J'étais mieux. J'étais bien. Tout ne semblait plus que très lointain. Je tournais ma tête vers Emy, elle s'était appuyée tête entre les mains, sur la table.

- Comment ça va ma belle? Je ne crois pas que tu te mettes dans des états juste à cause de l'imbécilité plus que flagrante de ton meilleur ami ici présent.

Tyler Perkings, ou le roi des trous du cul ...

Je l'écoutais, comme j'avais toujours fait. J'écoutais mes amis, ceux en qui je pouvais avoir toute confiance, je leur accordait la pareille en leur offrant mon oreille. Mes conseils eux, étaient souvent brutaux et mals compris, mais en même temps, comment agir sur conseils d'un drogué ? Je me contentais donc d'exprimer mes ressentis de shooté. Je pense que de toute façon ces ressentis là étaient toujours mieux que ceux de mon Moi normal ... Comment expliquer à sa meilleure amie que sans drogue il serait impossible pour moi de survivre ?
Je faisais craquer mes doigts quand la serveuse apporta nos commandes. Le café d'Emy lui fit changer de sujet, et elle aborda son crétin de petit ami. Le genre de gros balourd qui parle qui parle mais n'agit jamais comme il le devrait. Je ne comprends franchement pas pourquoi quand on fait des promesses ou qu'on dis quelque chose, on ne respecte pas ses propres dires. Ce mec c'est l'exemple type du macho égoïste.
L'amour a des facettes vicieuses et tranchantes, mais lorsqu'il vous imprègne vous y etes coincés jusqu'au cou. Je soupirait quand elle avoua que c'était plus le Top ces derniers temps.
Autant elle, me faisait la morale pour sa drogue, autant moi, je lui faisait pour ses fréquentations. Et autant, ni elle ni moi ne nous écoutions.

- C'est un abruti il ne sait pas à côté de quoi il passe ...

J'avais dis ça dans un murmure, mais elle l'avait peut etre entenu, elle leva ses yeux vers moi, avec un de ses regards plaintifs qui semblaient signifier "pourquoi c'est toujours sur moi que ça tombe ?" ou bien "la ferme Tyler je sais déjà ce que tu penses de Mike mais ça m'aide pas." Au choix. Je préférait éviter de plonger ses yeux dans ceux d'Emy trop longtemps et détournait mon regard sur ma propre tasse fumante. Je passais mon index en formant un cercle le long de la céramique, testant ma résistance à la chaleur, que je ne sentais pas, puisque j' étais sous anti douleurs ... Cependant ma cuisse ressentit tout de même la brulure de mon café lorsque surpris par les nouvelles paroles d'Emy ma main eu un tremblement qui envoya valser ma tasse. Je la regardait éffaré.

- Qu... Quoi ?! Comment ça " ça fait quel effet " ?!

J'épongeait sans regarder, mon pantalon, de toute façon ayant dormi dedans il aurait été directement au sale, disons juste que je l'ai achevé. Emy ne venait quand meme pas de me demander quel effet celà faisait de ... prendre de la drogue, ce mettre à l'envers ... Pour son cas c'était vraiment pas la solution. Non en fait, elle venait de me demander quel effet ça fait de ... de ALLER de savoir que son petit copain est un con royal ?! Faite que ça soit ça nom d'un chien j'y crois pas.

Je ne la quittais plus des yeux, elle venait de me relancer sur ce que je ne voulait par dessus tout, PAS qu'elle me relance. L'espoir qu'elle m'ouvre son coeur sur Mike était trop infime en y repensant.
Je continuais de m'éponger tant que je pouvais, ça me permettait de ne pas répondre, mais à un moment il faudrait bien que je lui lance quelque chose. Ca serait plutot dans le style, faites ce que je dis mais pas ce que je fais. Mais au fond, les malheurs en amour n'ammènent pas à la drogue. C'est stupide de penser ça.

- J'y retourne parce que ...

Je soupirais de rage, continuant de m'afférer sur mon pantalon, les serviettes étaient imbibées, déchiquetées mais qu'importe. Emy m'avait sérieusement surpris et quelque peu énervé sur ce coup.

- Si tu veux te relaxer et faire le point, va faire un tour à la plage prends l'air un peu et tu vas voir tout va te paraitre plus clair ! Te lance pas dans des histoires que tu controleras pas.

J'avais parlé un peu séchement sur ce coup. Je regrettais mon ton mais pourtant pas ma parole. C'était insencé, elle qui faisait tout pour me faire décrocher du seul bien que la Terre m'apportait, me demandait si elle aussi ne ferais pas mieux d'y mettre un pied ?! N'importe quoi !
Je reposais mes yeux sur elle, avec un regard que je voulais mitigé, mais en étant camé il était plutot plissé qu'autre chose. Elle me tendit son café et posa les mains sur les accoudoirs pour s'aider à se relever, avant de m'annoncer que finalement elle avait des choses à faire. Ma bouche s'ouvrit mais rien ne vint, je la regardais filer loin de la terrasse du café. Ma bouche laissa enfin s'échapper, un mot, un juron.